Le récit du la « Chasse-Galerie » ou du « Canot volant » » est tiré d’une tradition du Poitou et de la Charente, deux anciennes régions de la France dont sont originaires plusieurs des premiers habitants de la Nouvelle-France. La légende française nous raconte la triste histoire du « Sire de Gallery » qui « en expiation de la faute qu’il avait commise de chasser un dimanche pendant la grand’messe, est condamné à chasser de nuit, dans le ciel, jusqu’à la fin des temps. Nos voyageurs et forestiers l’adaptent à la sauce du pays. Isolés au fond des bois, à l’époque de la traite des fourrures, ou plus tard, dans les chantiers forestiers de l’Outaouais, ils rêvent de pouvoir briser l’isolement dans lequel ils se trouvent, pour retrouver leurs proches.
La version la plus connue de cette légende, rédigée par Honoré Beaugrand, est publiée en 1892. Dans cette version canadienne de la « Chasse-Galerie », des bûcherons de la vallée de la Gatineau font un pacte avec le diable pour pouvoir célébrer la veillée du jour de l’An avec leurs blondes.
(Extrait de l’Histoire forestière de l’Outaouais) |
LA CHASSE-GALERIE
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